La pratique du yoga se passe de mots et de paroles.

C’est une expérience très intime et très personnelle. On se doit d’être juste avec soi-même et non pas performant. C’est le vécu de notre propre réalité.

Le groupe est porteur de ces aventures solitaires et l’on peut recevoir toute cette nourriture dans la joie d’être ensemble. Le savoir livresque, le nom postures en hatha yoga n’a ici aucune importance, aucune validité, seule la pratique lève le voile des limites et révèle les possibilités infinies.
Le souffle soigne parce qu’il érige un rempart contre les émotions néfastes, mièvres et totalitaires qui détruisent notre âme.

Le mental qui bavarde sans cesse ne doit plus avoir sa voix au chapitre, peu à peu il chuchotera puis se calmera… La force de l’esprit règne. Écouter le silence du cœur qui ne souffre plus « être ici et maintenant en toute conscience » et se délivrer des envies fugaces et inutiles, de l’agitation, des conditionnements, voilà le but.

Le corps est l’instrument par excellence.
Perfectible habitacle et caisson de résonance des sens de la perception branchés sur nos environnements. Ce corps doit être assoupli, renforcé, habité par le souffle, maîtrisé, reconnu comme une intime conviction pour devenir notre vaisseau dans l’odyssée de l’existence.
Notre attitude quotidienne face aux circonstances définit l’orientation et la couleur du tracé de notre vie. 

Cet art du yoga d’être relié quotidiennement avec une source abondante est en fait un état d’esprit, une vision de soi et du mode qui nous entoure, des événements qui nous rendent plus forts donc plus heureux, résistants donc en confiance et jamais seuls – solitaires peut-être mais pas victimes de solitude… Nous pouvons alors voir un peu plus loin, plus haut, plus juste et nous propulser à la source du monde. Le yoga nous rend notre liberté.